quelques poèmes inspirés
(retrouvez le site de l'auteur http://poesophie.over-blog.fr/)
ÉQUILIBRE
J’ai eu un rêve :
Les déserts menaçants de famine pénétrés par la verte vie,
Gardant leurs beautés féminines en lieux sûrs.
J’ai eu un rêve :
Des empires s’étendant par la grandeur d’âme.
Ils échangeaient le savoir sans barrière de couleur
Oh, j’ai parcouru un rêve !
Un fleuve si clair de sa source à la mer !
Des esprits si nets qu’ils coloraient d’un sens l’existence !
Oui, j’ai traversé un rêve !
Chacun finissant sa phrase avant d’écouter,
De libres hommes de raison enseignant dans les rues et les écoles.
Oui, j’ai traversé un rêve !
Du nord au sud, des guérisseurs empressés d’effacer la maladie des cœurs et des corps,
La vie glorieuse éblouissant chaque œuvre, chaque détail le plus discret !
Je crois encore au rêve
Du respect de la Terre comme de son enfant,
De la vie défendue contre de coupables privilèges.
Je crois encore au rêve
De l’homme courageux et sensé qui par amour,
Dissipant la mort et les errances, impose l’équilibre.
Terra mortalis
Epître d’une vénusienne
J’ai vu l’Homme fuir sa planète
Se retournant il assiste
A son explosion, triste défaite !
De justesse il en réchappa !
Revenons un peu en arrière :
Pourquoi créer un cimetière
Quand son savoir et ses ressources
N’imposent aucune folle course ?
Depuis cent vingt ans je l’observe.
A la surface de sa Terre,
Plus que des boîtes de conserve !
Dans l’air, que de gaz délétères !
Son monde constitue l’école
Où la leçon d’économie
Est évidence, pas une colle !
Pour y vivre, rien n’est omis.
Il est cependant recalé
Sévèrement à l’examen
Car ses forêts il a brûlées,
Compromettant son lendemain !
Le voici maintenant sur Mars,
Découvrant des preuves éparses
D’un même conflit nucléaire
Remontant à vingt millénaires.
Sa mémoire n’indique pas
Qu’en ce lieu il laissa des pas
Pourtant il y livra bataille
Et y sema bien des pagaïes !
Oh toi, mon vénusien mari !
Par pitié je veux voir inscrit
Le virus terra mortalis,
Annoté : " Maladie du vice. " !
Gardons nous d’être éclaboussés !
Nous savons pour l’éternité :
" S’il a le pouvoir de soumettre,
Les soins sont un devoir du maître ! "
La Terre est mon corps
Si je détruis les forêts, je me déchire les poumons;
Si je pollue mers et rivières, je souille mon propre sang.
Quoi qu’il se passe sur Terre, je le ressens comme si j’étais devant.
La distance est un leurre tentant d’insinuer que je ne suis impliqué
Par ce que je n’ai observé.
Fermons les yeux, écoutons !
Ou dominons ce monde d’un sommet et regardons !
Les peuples crient, les consciences tendent la main.
Pour rire tandis qu’un homme pleure ses enfants,
Je dois un moment durant éteindre dans mon cœur l’accablante radio.
Des souffrances non guéries sont contagieuses ;
L’humanité, embarquée dans la même aventure, dans le même bateau,
Se doit de répandre de sa cale à son drapeau des ondes de bonheur.
Le monde est un corps malade
Couvert de plaies tardant à guérir ;
De se rouvrir constamment elles menacent
A cause de ses intérêts en conflits.
La Terre est mon corps,
Ses vents ma liberté d’esprit,
Ses beautés mon orgueil,
Son bien-être mon droit !
A JULOS BEAUCARNE
" Nul homme n’est une île, complet par lui-même,
chaque homme est un morceau du continent, une partie de la terre ferme ;
si une motte de terre devait être emportée par la mer, l’Europe en serait amoindrie,
de même si un promontoire l’était, de même si le domaine de tes amis ou le tien propre l’était ;
chaque mort humaine me diminue, car je fais partie de l’humanité ;
et par conséquent, n’envoie jamais quelqu’un découvrir pour qui sonne le glas, il sonne pour toi. "
Dévotion pour des occasions qui surviennent, John Donne (1572-1631)
Le recueil complet (env.80 pages), Gloriflamme: 10 euros. Envoyer e-mail à: poesophie@yahoo.fr (2 autres recueils sont également disponibles)