La réforme des prisons et le recours aux moyens psychiatriques.
La dépression morale apparaît comme un problème essentiel, concernant les personnes incarcérées ou coupables de délits. Observation d'un principe général: des gens désespérés se mettent à faire n’importe quoi. On veut trouver des solutions aux problèmes que rencontre la France ? C’est votre intention?
Pour cela, il faut:
1 : une connaissance pratique et assurée de ce qui peut réhabiliter quelqu’un qui s’est retrouvé en prison et le préparer efficacement à la vie en société. Une telle efficacité a été démontrée tout récemment par un programme adopté au niveau national en Israël. " On n’avait pas vu de tel miracle depuis 2000 ans ! " a-t-on entendu dire.
2 : Le recul par rapport aux confusions et pressions dont on peut faire l’objet dans la fonction publique, lorsqu’on est sans cesse confronté directement aux problèmes et réclamations des gens et de divers responsables.
Je dois souligner que des pressions "lobbyistes" existent pour faire adopter les solutions psychiatriques, trop reliées à une industrie pharmaceutique protégeant ce qui rapporte beaucoup d'argent au détriment de notre santé, donc de notre vitalité, donc pesant trop lourd sur la sécurité sociale généreuse payeuse de factures à des intérêts privés. Ce n'est pas vraiment un scoop de dire cela, mais il va bien falloir résoudre cet état de fait.
Bien sûr qu’il est délicat de s’aventurer dans des réformes de cette nature, comportant des risques de railleries de la presse, d’amalgames, d’attaques diverses. Mais la psychiatrie ouvre la porte à des dérapages certains, car il n’y aura pas une âme bienveillante et sensée pour vérifier chaque utilisation qu’on en fait (utilisation à des fins politiques, comme cela s'est beaucoup fait aux USA depuis les années 50-60, mais encore aujourd’hui et aussi ailleurs); de plus cette pseudoscience n’a jamais guéri qui que ce soit, et beaucoup de ses effets sont irréversibles. Elle étouffe seulement les symptômes. Récemment, un DVD a été produit sur le sujet, et il montre en fait la barbarie qu’elle déploie. Donc, peu importent les pressions qui favorisent son immixtion dans le domaine carcéral, il demeure que l’on compte sur le gouvernement et tout poste de fonction publique pour résister aux confusions qui portent atteinte au bien-être du citoyen et de la société. Cela exige du courage et du bon sens, mais je pense pouvoir vous accorder une certaine confiance. Le point important est que de véritables solutions existent. On peut prendre ainsi l’Italie comme modèle en ce qui concerne la psychiatrie, et Israël pour le programme de réhabilitation carcéral.
Essentiellement, une personne criminelle a perdu l’estime d’elle-même. Etant convaincue qu’elle ne vaut rien, elle agit comme quelqu’un qui ne vaut rien. Elle n’a également aucune confiance en la société dans laquelle elle vit. Elle ne croit en aucun futur : " la société est pourrie et ne va nulle part. " Cette personne ne conçoit aucun projet, n’a pas de but dans la vie, pas de réalisation ou de rêve dont elle puisse être fière. C’est pourquoi j’ai été amené à esquisser, en outre du programme déjà existant, des projets. Ils consisteraient en substance, par exemple, à donner d’abord aux condamnés de plus légère peine, sous condition qu’ils soient volontaires et munis du bracelet électronique, des projets de reconstruction de sites touristiques comme cela est si nécessaire notamment dans le pays cathare (où certains sites prendront 20 ans pour être rénovés par des mains courageuses mais bien peu nombreuses), ouvrant ainsi la porte à des sources de revenus. Le nettoyage des zones de pèche, de baignade, de belvédères, si manifestement sujettes au jet d’ordures en France, et la replantation d’arbres permettraient de faire sentir au condamné qu’il participe à l’écologie. Tant d’arbres ont étés brûlés récemment! L’Homme, dans l’histoire, a fait de Chypre une zone désertique alors qu'elle était couverte d'arbres ! (Cf. p.228 tome 4, Histoire de la civilisation, Will Durant), ce qui veut dire que le phénomène peut être inversé, car il est artificiel. Il y a 3000 ans, l'Homme faisait de l'Afrique du Nord une contrée fertile et verdoyante. Des accords pour renouveler l'opération peuvent être négociés.
On peut ainsi allier intérêt économique et résolution du problème de trouver de la place pour y loger tous les condamnés à la prison. Reconstituer un monument peut apporter de la fierté par le sentiment d’une belle chose accomplie. Un intéressement financier peut augmenter la motivation et servir de rampe de lancement pour la vie après la sortie de prison. Une formation acquise en est aussi une. Bref, je suis sûr que de nombreux projets peuvent être élaborés, et là, l’expérience et le savoir-faire des fonctionnaires et de tous les acteurs concernés seront nécessaires. (Une étude attentive de l’Histoire, censée nous enseigner des leçons, peut inspirer d’autres projets. Ainsi Solon et Périandre, dans l’antiquité grecque, mirent en application des projets de larges travaux publics, aidés par de riches aristocrates, mettant fin au chômage.) Un communiqué des résultats obtenus peut aussi créer la fierté des condamnés, leur donner un but constructif permettant de canaliser leur énergie et drainer le soutien populaire. L’Homme peut changer, mais pas n’importe comment. Et ceux qui contesteraient de telles réformes oublient trop souvent que nous sommes dans le même bateau et, au lieu d’y créer le calme nécessaire et l’entraide pour trouver les solutions aux problèmes, montrent du doigt et cherchent des faiblesses car ils préfèrent un petit jeu de querelles plus facile à jouer que de faire face à de gros défis. Ils feraient mieux de remonter leurs manches et apporter leurs idées pour résoudre les nombreux problèmes et détails reliés aux rouages d’une grande œuvre importante telle que la réhabilitation de la santé d’esprit et le bon fonctionnement de la société afin que chacun y gagne ! Les compétences existent, ce n’est qu’une question d’encourager et de laisser faire les brillants esprits tout à fait capables de trouver les solutions.